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Les Chroniques de Darry
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  • Beaucoup de rap, un peu de cinéma et de série télé, un poil de politique. Et beaucoup de n'importe quoi. Mon avis ne vaut rien mais j'aime bien le partager/si tu t'en bas les reins tu peux toujours dégager
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5 avril 2014

Chroniques de Darry #1 Black M - Grödash - Mac Tyer - Barabara

Les yeux plus gros que le monde par Black M - C'est de la merde mais ton petit frère va adorer.

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Cet album est l’exemple parfait de ce que j’appelle «la mise à norme Skyrock ». Le travail est professionnel,  la communication parfaite, le public intelligemment ciblé mais c’est musicalement parlant extrêmement fade. Les instrumentaux par exemple flirtent avec le dancefloor FM et sont dignes de n’importe quel tube de Keen’ v. Les paroles quant à elles, sont peuplées de redites et débordantes de démagogie. Le flow bien qu’assez technique est le même du début jusqu’à la fin. Rajoutez à cela des refrains mi- chantés mi- rappés ainsi que des vocodeurs plus qu’inutiles et vous comprendrez pourquoi le 1er album solo de Black M, membre de la sexion d’assaut, m’a laissé particulièrement froid.  Ne comptez pas trop sur les featurings pour relever le niveau étant donné qu’ils sont pour la plupart issu de la wati b et qu’on peut aisément leur faire le même reproche qu’à Black M. L’exemple le plus frappant en la matière demeure « A la vôtre ». D’une part parce que ce titre nous impose la présence de Big Ali. Pour ceux qui l’ignorent encore Big Ali est un rappeur américain et obèse dont la carrière se résume à des featurings plus ridicules les uns que les autres.

Un premier exemple ici pour confirmer mon propos.

Ce matin va etre une pure soirée - Fatal Bazooka, ft.big ali, ft.pzk ( parodie by nouh )

 et un second encore plus déroutant

BIG ALI - Des larmes de sang Feat Florent Pagny

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D’autre part parce qu’il nous montre à nouveau la déchéance dans laquelle Dry (ex-membre du génialissime Intouchable) tombe depuis quelque années. J’ai  toujours du mal à comprendre comment un type capable de poser là-dessus  puisse aujourd’hui jouer des coudes avec les membres du wati B.

2000 « JE NE DORS PLUS » INTOUCHABLE

 

Pour en revenir à l’album, il me serait difficile de critiquer le disque titre par titre tant l’ensemble manque cruellement de fond et tant les morceaux se ressemblent tous les uns aux autres. Thèmes redondants et structure quasi-identiques de piste en piste enfonce le clou. Le pire est selon moi atteint avec « Madame Pavoshko », où Black M enchaine les clichés et les références pré-pubères dans le but d’atteindre le cœur du public Skyrock, c’est-à-dire les collégiens. Le pire est là mais le pire du pire suit de très prés. En effet, le label a eu la bonne idée de sortir ce titre en single et de le mettre en image. Le clip se déroule dans un collège et comptent parmi les intervenants l’insupportable  Kev’ Adams et le mec issu de la série télé «Mes Chers Voisins» dont je ne connais bien évidemment pas le nom. Je vous laisse d’ailleurs la vidéo ci-dessous comme ultime argument. Bon courage.

Black M - Mme Pavoshko - HD !

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Bandana et Purple Haze par Grödash - L'album qui devrait tourner en boucle sur Skyrock si c'était vraiment une radio rap

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Egotrips, punchlines salaces et partouzes rapologiques sont au menu de Bandana et Purple Haze, le tout concocté par un Grödash en grande forme.  Sa voix rauque à souhait se marie à merveille avec les instrus variées et efficaces offrant un ensemble de qualité aux auditeurs. La multiplicité des producteurs (quasiment un par morceau) n’empêche en rien la cohérence de l’ensemble.  Seuls « Purple Haze » et « objectif palper » sont en dessous du reste, la faute selon moi à l’utilisation ratée du vocodeur.  D’autres titres par contre sonnent  comme des hits potentiels, « je tire », « Gordon Ramsay » ou bien encore l’excellent « JFK » qui pour moi est le morceau le plus réussi de l’album.

Mais là où Grödash excelle le plus c’est quand il est bien entouré et il faut reconnaître que les invités de ce disque sont tous de haute voltige et qu’ils offrent chacun dans leur style des prestations de malade.  A commencer par Oxmo Puccino qui sur « Personne » offre une performance digne de lui et qui ferait presque oublier ses délires poético-variéto-rapologique de ces dernières années !  Sur « Jungle fever » c’est Sir Samuel qui apporte sa touche chant/ragga dans un morceau où les deux identités vocales pourtant très éloignés se marient allégrement. Le summum en termes de collaboration est atteint avec le remix de « Yeah Moggo » ou pas moins de douze rappeurs viennent  poser leur seize en compagnie de Grodäsh durant plus 7 minutes.  « Roses et Chrysanthèmes » est lui aussi très réussi même s’il pèche un peu par son refrain chanté un chouia trop mièvre.

Un album de qualité donc qui a la mérite d’être moderne sans pour autant sonner comme une pâle copie de la mode du moment. Grodäsh a su ne pas confondre spontanéité et facilité. Ce qui est triste c’est  qu’en écoutant ce genre d’album on se rend compte que ce ne sont pas les bons rappeurs qui sont mis en avant dans ce pays. 

GRÖDASH - JFK [CLIP OFFICIEL] #BPH #FMV

 

Banger 2 par Mac Tyer - Vieille gloire sur le retour.

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S’il est une discipline où tu peux être hors-jeu du jour au lendemain c’est bel et bien le rap. Si vous en doutez l’écoute du dernier album en date de Mac Tyer devrait vous en convaincre. L’artiste tente  tout le long du disque de suivre la marche mais la tentative échoue quasiment à chaque coup. On effleure même la caricature à quelques reprises. On sent bien que la moitié de feu tandem a beaucoup écouté de rap français ces derniers mois et qu’il a tout donné pour reprendre le Game en marche. Seulement voilà peu ou prou de touche personnelle là-dedans ce qui rend Banger 2 rapidement ennuyeux.  Surtout que la rage qu’il met dans ses textes et dans son flow semble du coup particulièrement feinte.  Les productions dans l’ensemble sont plutôt réussies mais donnent une impression de déjà entendu. Niveau flow, l’ombre de Kaaris plane comme sur « Hommes d’affaires » ou « JNCQC ». Textuellement, le niveau est correct sans pour autant être extraordinaire, c’est bien écrit mais aucune phrase, aucune punchline ne reste en tête. A l’inverse certains morceaux se limitent à une ou deux gimmick et un refrain balancé en boucle. C’est le cas pour « Pour une histoire de ticket » et dans une moindre mesure pour « Dans mon lit ». « Mandela » quant à lui déborde de démagogie, de pleunicheries et de prétention mal placé (« j’ai combattu comme nelson mandela.. ). Seuls « Tu casses, tu payes » et « Tu sais qui je suis » sortent en temps soit peu du lot malgré des productions qui sentent le réchauffé. Coté featuring seul celui de Rim K sur « Toujours Tarco » vaut le coup d’être signalé. Sur E = mc2 Seth Gueko lâche un couplet de qualité mais la performance complétement daté de Rockin’ Squat gâche le titre.  Un morceau à l'image du disque, poussif,qui peine à trouver sa place et qui sonne comme un copié collé de tout ce qui fait en rap français depuis six mois.

Il était une fois le barbouze par BARABARA - Joie, amour et petite fleurs.

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C’est dans une ambiance particulièrement glauque que BARABARA narre son combat contre lui-même. Le flow est simple mais efficace même s’il frôle le parler par moment. Les textes quant à eux sont sombres et complexes mais d’une qualité d’écriture indéniable. On a parfois du mal à suivre et quelque passages peuvent paraitre brouillons mais Barabara réussit l’exploit de nous faire entrer dans son univers pourtant bien personnel. Quelque petits défauts surgissent ici ou là mais quand on sait que le bonhomme a tout fait tout seul de A à Z, on passe allégrement outre. Un 1er disque à découvrir donc.

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